Nos temoignages

Pas d'accord.

Pour moi, ca depend des personnes. Certaines accepteront leur fente plus facilement que d'autres. Tout comme certains gerent mieux leur surpoids... Ca depend des gens et de comment ca a ete vecu par l'entourage...

Quand des enfants, lors de mes stages en classe maternelle, mon petit demi frere ou ma petite cousine me demandent pourquoi mon nez est "applati", je ne le prend pas mal, je ne pleure pas (mais je me dis "tiens, ils l'ont remarqué que j'étais pas tout a fait comme eux")

Je ne pense pas que ce soit parce que j'ai un caractère fort... mais tout simplement parce que j'ai fini par accepter ma différence.

Oui, j'ai une FLP et j'en ai chié. Mais si je n'avais pas eu ça, je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui. Je n'aurais sans doute pas les memes amis ni le meme chéri. Je n'aurais pas eu la meme vie. Et je me dis que finalement, quand je regarde autour de moi, ben je suis contente d'avoir la vie que j'ai.

Muushya,
J'aimerais bien que ma fille soit forte comme toi. A mon avis ça dépend beucoup des gens autour de toi (parents, frères, soeurs, copines, copains...). Tu peux me dire comment ta famille se comportait vis-à-vis de ta fente? Ta mère s'occupait bcp de toi? Elle t'expliquait beaucoup de chose par rapport aux comportements des autres. Comment ta mère réagissait par rapport aux enfants méchants vis-à-vis de toi? Tu étais gatée plus que ton frère etc.? Ou au contaraire, tu devais te débrouiller toi-même?

Alors... hum...

Ma mere a tres bien géré mais savait pas trop ce que j'avais qd meme ^^

je n'ai appris qu'a 18 ans le nom "scientifique" de la chose... avant, j'appelais ca "bec de lievre" (et j'aimais pas)

Mon pere n'a pas vraiment été présent... et l'a pas vraiment accepté... on dira qu'il a fait ce qu'il a pu. Ma famille de son coté mon aussi tous +/- rejetés (pas ceux qui etaient tres amis avec ma mere... mais pour les autres, "ca" ne venait pas de chez eux..). La famille de ma mere l'a tres bien accepté. Peut etre parce qu'il y avait deja eu des cas (un frere de ma grand mere... qui en est mort et un cousin... mais plus jeune que moi)

Mon frere m'a beaucoup aidée et soutenue, il me défendait quand on se moquait de moi... a l'école, on savait que j'étais la soeur de T. et la cousine de... ca en dissuadait pas mal de se moquer ^^

Et les seules fois ou j'etais plus gatee que mon frere, c'etait lors de mes opérations. A chaque reveil, j'ai toujours eu une peluche (meme la derniere fois en decembre 2005). C'est une tradition. sinon, je me faisais engueuler comme lui, j'avais pas plus le droit d'avoir 2 desserts ou de veiller plus tard. Et j'avais le droit d'aller faire du vélo ailleurs, comme lui, d'aller chez mes copines... j'avais le droit d'aller a l'ecole en vélo meme sous la grele ^^.Je n'ai pas senti de différence entre lui et moi (apres, lui dirait peut etre l'inverse... ma mere a passé bcp de temps avec moi a l'hopital qui n'etait pas tout pres)

Un frère de ta grand mère est mort à cause d'une Flp c'est peut être indiscret de te demander les causes !

c'etait au début du XXe siecle, ils ont pas reussi a le nourrir...

j'en sais pas plus :/

heureusement, les choses ont changées depuis

Très Très beaux témoignages Carlinethéo et Aurore. C’est vrai que quelque part ça ressemble au vécu et en même temps c’est tellement unique. J’ai toujours trouvé ça tellement touchant et spécial. Entouka, merci beaucoup de nous les faire partager. Pour le coup de la moustache, Carlinethéo, je m’excuse, mais ça m’a fait franchement sourire... On dirait que c’est une fixation chez les autres de nous la sortir (ça et les c’est rien ça se répare très bien, grr j’étais plus capable, je crois que j’aurais pu tuer le prochain qui me la sortait) De toute façon, personnellement, je hais les moustaches et je les ai toujours hais. Je ne trouve pas ça beau et pas hygiénique du tout (la nourriture qui reste coincée, la poussière et tous ces acariens qui s’y promènent) Mais, je crois que mon aversion vient peut-être du fait que l’on me l’avait beaucoup sorti aussi dans mon enfance. Si jamais je fais une psychothérapie un jour je vérifierai. En attendant, je m’excuse auprès de tous les porteurs de moustache...

Fanny ça me touche beaucoup de lire comment tu te sens vis-à-vis de ta fente. Je trouve ça un peu triste que tu ne te vois pas comme les autres te vois, c’est-à-dire très jolie. Tu aurais dit que tu paies tes études en étant mannequin que je n’aurais même pas été surprise. En fait, quand je regarde ta photo, ça me rassure tellement pour mes filles. Pour la quête de la perfection, comme tu le dis c’est un idéal impossible à atteindre, mais je ne te jetterai pas la première pierre. Aujourd’hui, je vis très bien avec le fait d’être née avec une fente. Mais, il y a une couple d’années, malgré le fait que je vivais déjà très bien avec ma fente, lors d’un rendez-vous post-opératoire après une chirurgie pour retoucher la lèvre, je me suis « effondrée » lorsque le chirurgien m’a dit qu’il ne pouvait plus rien faire pour ma lèvre, que c’était le maximum où on pouvait aller. Pas devant lui, je suis restée stoïque, la fille forte qui assure. Mais quand je me suis retrouvée seule dans la voiture, dans le stationnement, j’ai pleuré comme jamais je n’avais pleuré. Après je suis rentrée chez-moi, comme si de rien n’était. Je n’ai jamais dit à personne comment je me sentais. On me disait, tu doit être contente que ce soit terminé, toutes ces opérations et moi je répondais par l’affirmative alors qu’au fond de moi j’aurai tellement aimé qu’il soit possible d’opérer encore.

En lisant les témoignage, je me rends compte que chaque personne avec une fente a eu une période plus difficile et que cette période est différente d’une personne à l’autre. Ce que je trouve important en tant que parent c’est d’accompagner notre enfant et surtout d’éviter la double victimisation. Moi, c’est ce qui m’effraie le plus. Qu’un enfant soit victime de moqueries à l’école par exemple et qu’en plus on lui reproche d’être victime de moqueries. Quand je m’inquiète pour l’avenir de ma plus vieille (et ça me tracasse avec l’école qui commence) et qu’on me répond de ne pas m’inquiéter parce qu’elle est forte, qu’elle a du « caractère » et qu’elle passera au travers, ça me fâche. On ne peut pas savoir comment ça se passera, comment seront les autres. La réaction des autres n’aura rien à voir avec son caractère ou comment la famille a accepté la fente. Je ne voudrais pas en plus que ma fille croit que si elle subit des moqueries ou que les moqueries l’atteignent vraiment, c’est sa faute, parce qu’elle n’assure pas.

Bouh!
Que d'émotions en vous lisant!
Moi aussi j'ai versé une , non, deux larmes. pourquoi? suis-je si sensible? Où est-ce des blèssures profonde qui sont venues chatouiller mes glandes lacrymales?
Quoiqu'il en soit, tous ces/nos témoignages sont nos histoires de vies.

Pour ce que tu dis Nova à propos des moqueries.Il est
évident qu'on ne peut pas savoir comment les autres
vont réagir( les moqueurs).Je comprends que tu t'inquièttes par rapport à ça.
Vu les # témoignages que j'ai pu lire, je n'en ai lu aucun
où qq'un n'a jamais été victime de moqueries. J'ai aussi donné de ce côté là.Je n'ai pas de souvenir marquant durant la période en primaire. Par contre au collège ,ooh! que oui!! ça remonte à + de
30ans,mais cette fois là, je ne l'ai pas oublié: pendant l'étude du soir,
une fille m'a fait passer une feuille de papier où elle avait retracer la carte de France et y avait fait à l'intérieur des traits partant ds ts les sens. Puis elle me regardait en ricanant, souriant ironiquement.
Je ne comprenait pas son but; à la fin de l'étude, elle est passé à coté de moi,tout en ricanant elle s'est mise à m'appeler plusieurs fois
de suite avec insistance " la fraaaance défigurééééée".etc.. J'ai été très choqué, et me sentait térriblement seule. Biensûr, au 1er instant,
j'étais plut^tot figée, mais très vite j'ai riposté, et on à fini par se
battre , se créper les cheveux ,tout en sortant de la classe.Tout d'un coup, j'ai vu sa grande soeur approcher, je me suis pensé, elle va en rajouter une couche.., ben NON! tout le contraire, elle m'a, non pas défendu, mais soutenue, en me disant, "te laisses pas faire, vas-y défends toi! ..." Ben ,de nouveau figée par cette réaction, j'en revenais pas. Autant dire qu'a ce moment là j'ai été traversé par
une foules de sensations #.
Ce que je pourrait dire par rapport aux moqueries.Mon entourage ma tjrs soutenue et insité à garder la tête haute et ne pouvais faire que ça, car généralement,elles n'ont pas lieu en leur présence.
Caractère fort ou pas !! est-ce que cela peut changer qq choses?!
Je n'ai jamais pensé que c'était de ma faute, jamais!

merci Nova de dire que je suis jolie. et merci à tous pour vos réponses.

tu dis muushya que sa depend de la façon dont l'entourage a réagit etc....mais chez moi on l'a tres bien vecu pas de différences avec les autres et pourtant.....
Je pense que c'est plus quelque chose de personnel et que l'entourage ne peut rien y changer en fait. J'accepte le fait d'être née différente mais je le vis mal.. je me trouve pas horrible il y a pire c'est sur..
Mais aujourd'hui je m'inquiete: si j'ai des enfants plus tard, je ne veux pas qu'ils aient pareil que moi, je me dis qu'ils m'en voudront peut etre et même moi je pense que je n'arriverai pas à assumer, peut etre qu'avec le temps je ne penserai plus de la meme façon , je l'espere. Je m'étais dis que d'ici à ce que j'ai des enfants les techniques seront plus performantes,etc.....et mon chirurgien m'a clairement dit que non, après tout on peut modifier mais pas effacé.. Alors tan pis, quoi que je fasse, meme si demain on inventai une chirurgie miracle qui effacerait toutes traces physiques, il me resterai tout l'aspect pshycologique a regler.
Je ne suis pas depressive, au lycée je souris souvent, personne ne se doute que je vais mal, je craque parfois mais c'est rien.
Mais Muushya lorsque tu dis que finalement tu es "contente" de ta vie comme ça, je pense que tout de meme tu aurais preferé ne rien avoir quite à ce que ta vie soit un peu différente puisqu'apres tout tu serais habituée à cette vie..

Bonjour Fanny,

Je te rejoins totalement face a ce sentiment que tu as envers ta fente, il est vrai que tu es magnifique et lorsque je vois tes photos je me dis que Madame Vazquez est une femme en or (et pas seulement sur le plan chirurgicale). Mais il reste l'autre aspect qui est aussi trés important, la fente est là même si elle est différente, si on ne la vois presque pas ou même si elle est quasi invisible, elle est toujours présente et fait partie de l'histoire des porteurs fe flp.
Mon Mari est aussi porteur d'une fente du a un syndrome génètique dont nous n'avons appris la présence que peu de temps avant la naissance de Marie. Mon Mari est quelqu'un de trés équilibrer, trés joviale et heureux dans la vie, il a ce caractère si particulier que l'on retrouve chez lez personnes ayant une fente, caractère forgé par les années d'hospitalisation et de traitement, rien n'a jamais laissé supposer qu'il avait tant souffert de cette fente.
Mais voila, quand nous avons appris pour notre petite fille, le monde c'est écroulé, c'est la seule fois ou j'ai vu mon mari Pleurer, sa petite fille allait subir la même chose et c'était inssoutenable.
Maintenant Marie a 9 ans et c'est une superbe petite fille, le travail effectué est spectaculaire, elle le vit trés bien et n'a pas de problème particulier dans sa vie sociale (bien au contraire). Comme toi elle se touve jolie mais voila, la petite phrase assassine qui revient de temps en temps "je voudrais juste être comme les autres".
Alors on me dira ce que l'on voudra, pour moi la fente est une malformation (dans certains cas trés lourdes) avec un suivi énorme que ce soit au niveau chirurgicale, orthophonique ou orthodontique et je ne pensse pas, mais ce n'est que mon avis personel, que pour les porteurs de fentes cela soit comparable avec une disgrace comme un nez trops grand, des kilos en trops ou quoi que ce soit.
Même si des porteurs de flp sont plus beaux que des personnes désavantagés physiquement, je pensse que le problème ne se trouve pas purement sur l'apparence ésthètique, mais qu'il y a un problème de fond bien plus important.
Enfin bref, a mon avis même sil l'on est heureux et que l'on vit trés bien avec une fente, elle reste toujours présente, la chirurgie ne fait pas de miracle, elle répare, amèliore rend les choses insoupçonables, mais la fente et le travail efféctuè reste la, il faut apprendre a vivre avec et être heureux avec cette fente sans chercher a la nier car cela doit être une des bases de l'acceptation.
C'est vrai qu'il y a bien pire mais il ne faut pas non plus minimiser les choses, lorsque Marie rencontre un enfant (trisomique, en fauteuil ou autre) elle me dit souvent "je n'ai pas eu de chance mais lui il en a eu encore moins" et je lui dis que c'est vrai car même si leurs differences de souffrances et d'incapacités sont trés différentes elle a le droit de dire qu'elle n'a pas eu de chance ou qu'elle en a marre
Marie est traitée comme tous les enfants je ne pensse pas, qu'elle soit élevée différement des autres enfants, Mais les différences sont ailleurs quoique l'on en dise un enfant flp n'a pas le même parcours q'un autre enfant, sa vie est forcément différentes.

A bientot.

J'ai juste envie de dire : MERCI TOSCIN, pour cette description
très juste de ce que peut représenter une différence pour celui qui la vie.
Quand tu décris ton mari, je me reconnaîs éffectivement avec ces trait de caractères. Et, je peux dire que l'entourage ne s'en plaint
pas du tout.
Je pense qu'une fois adulte et les années passant, on gère beaucoup plus facilement ce problème, on apprends au fur et à mesure des
différentes soufrances vécues (physiques/morales) à se constuire de manière à ne pas en souffrir toute la vie. Car, mes souffrances, mes doutes, incertitudes...etc, se localisent pendant la grande enfance et l'adolescence.
Donc, courage Fanny, bientôt tu seras une jolie et intélligente jeune femme.
@ très bientôt.

je ne mens pas quand je dis que dans un sens, je suis contente de mon sors...

je sais pas comment expliquer mais c'est comme ca... naitre sans FLP aurait fait de moi une personne différente... J'aurais peut etre ete une p****** superficielle, bete comme mes pieds... ou pas

le fait est qu'aujourd'hui, j'aime ce que je suis (meme si j'ai encore parfois des coups de blurp). Ce qu ej'ai vécut fait de moi celle que je suis. Et si je n'étais pas ainsi, je n'aurais sans doutes pas le meme copain ni les memes amis.

C'est clair que j'en ai souffert et j'ai aussi peur de transmettre ma malformation a mes enfants... mais je ne peux rien y faire de toute facon.

J'ai appris a relativiser

Et je peux vous dire, par exemple, que mon copain (qui est tres mignon soit dit en passant) n'a pas eu de FLP mais il en a bcp plus chié que moi dans la vie et a ete tres fort blessé psychologiquement. Bien plus que je n'ai pu l'etre malgré ma FLP.

Il ne faut pas se dire que sans FLP ca aurait sans doute été mieux... nous n'en savons rien et nous le saurons jamais. Il n'y a pas que les personnes avec des malformations plysiques qui souffrent... Donc je sais a quoi m'en tenir avec ma FLP. Je sais comment j'ai souffert et pourquoi. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde...

je sais pas si j'ai ete claire mais bon...

C'est très clair, Muushya, tu as tout à fait raison, on ne saura jamais comment on aurait été sans flp.Et puis, a quoi bon...
Les différences qui font souffrir ils y en à tellement..nous on a la nôtre, un point c''est tout!
Mais, souffrir, être malheureux,..etc, n'est pas synonyme que de #
physiques, Tout ce qui se passe dans la tête....

Bonne soirée à tous et à toutes.
( Heum! ce soir mon chéri m'offre le resto!) à bientôt.

merci toscin pour ta réponse, ed également.

je ne veux surtout pas que tu le prenne mal muushya mais j'ai l'impression que tu dis que c'est bête de se plaindre enfin de dire que l'on souffre à cause de sa. C'est sur qu'il y a pire il y a toujours pire, un enfant qui n'a pas à manger en Afrique devrait il se dire que ce n'est rien parcqu'à coté de lui un enfant qui n'a pas à manger a en plus le sida? cet exemple est un peu fort mais c'est pour dire que meme si il y a pire juste à coté de soi, sa ne veux pas dire que nous on a pas le droit de souffrir

non ce n'est pas ce que je dis

Certes on a le droit de soufrir et de se plaindre..

Mais pas de TOUT rejetter sur la FLP car meme sans ca, on aurait pu etre malheureux

Certes, ca n'aide pas mais comme pour tout, il faut faire avec.

au debut de l'apres midi, je parlais avec une copine qui a un probleme de taille (tres grande) et elle m'a dit en avoir beaucoup souffert au college et au lycée... On s'est moqué d'elle, elle est aussi rentrée en pleurant de l'école.

Et elle a fait avec.

CE que je veux dire c'est qu'avoir une FLP , c'est nul. Passer ses vacances scolaires a se faire opérer pour pas louper l'école, c'est nul. Passer ses moments de libre c'est l'orthophoniste, c'est nul. DEvoir louper les cours pour ce stupide rdv chez l'orthodontiste, c'est nul.

Mais c'est comme ca.

Je comprends votre discour à toutes les deux, Muushya et Fanny... Il faut du temps pour s'accepter.
Je me souviens avoir vu ici un jeune homme né avec une fente et qui était très très en colère. Il courrait de chirurgien en chirurgien pour trouver celui qui lui rendrait le visage parfait dont il rêvait, et il les haïssait tous de ne pas le lui donner... Je me souviens l'avoir remercié de montrer ce côté là aussi de l'histoire, il m'a appris qu'il ne fallait pas nier la difficulté de la fente. Tous les parents ici auront envie de répéter toute leur vie à leur enfant "tu es le plus beau, je ne vois rien du tout, tu es exactement comme les autres..." Mais certains enfants comme ce jeune homme pourront se sentir incompris, se demander pourquoi leurs parents prétendent ne rien voir alors qu'à l'école tout le monde voit leur cicatrice, leur nez applatit ou leur voix particulière... J'essaierai de le retenir pour ne pas tomber dans le piège : rester toujours juste, ne pas nier la différence, ni l'exagérer, essayer d'être à l'écoute et de ne pas forcément devancer les choses... pas facile!

Je pense que toute différence, c'est vrai, fait du mal et laisse des séquelles... mais c'est vrai que dans le cas d'une malformation c'est un peu particulier... c'est une chose avec laquelle vous êtes nés, une différence qui ne peut pas arriver à "tout le monde" contrairement au poids, aux lunettes, etc... Dans l'esprit collectif subsiste encore les séquelles du "bec de lièvre" et tout ce qui y est lié depuis longtemps.

Après, c'est l'histoire de chacun, il faut du temps pour "cicatriser" dans sa tête. Faire le deuil de son visage "parfait", je comprends bien ce que tu veux dire Fanny quand tu dis que maintenant qu'il n'y a plus d'opé, c'est déstabilisant, tu ne peux plus espérer que tout va changer. Voir un psy ce serait une bonne idée. Il n'est jamais trop tard, le tout c'est d'être prêt! Je ne crois pas que Muushya veuille dire que c'est bête de se plaindre, au contraire, elle dit juste qu'il est possible un jour de passer "au dessus", et que ça fait moins mal...

Muushya nous offre un bel exemple de résilience, ça me donne beaucoup d'espoir! Je trouve ça magnifique quand tu dis que tu as oublié la douleur des opé et la douleur des moqueries!

Comme tout le monde ici j'ai vécu ma propre différence, mes propres blessures et mes propres cicatrices. Certaines font plus mal que d'autres, se voient plus ou moins, et les plus douloureuses ne sont pas toujours celles qu'on croit. Je suis bien contente de ne plus être adolescente, c'est vraiment une période difficile, surtout quand on se "croit" différent...
l'important c'est de ne pas laisser le problème tout occulter, il faut parler parler parler, et à un professionnel c'est encore mieux!

voilà mon avis perso

Ta vision perso Truiss, relate très justement ce que peut représenter une différence .
Chaque personne la vivra différemment selon son propre vécu, son caractère, ses idées..etc.
Quand tu parles du jeune homme très en colère qui voulait un visage parfait, celui dont il révait... Moi aussi, j'ai rêvé d'un "beau" visage, mais tout en restant lucide, que cette beauté recherché personne ne me la fabriquerait. Et, j'en ai pris réellement conscience quand le chirurgien (j'avais environ 16/17ans) à abordé le sujet. J'avais en face de moi quelqu'un qui savait ce que je pouvais ressentir, et que je pouvais lui faire confiance. Il m'a beaucoup soulagé psychologiquement. Car à l'époque, à part le soutien de mes proches, je n'avais pas d'autres écoute. Il m'a appris à m'accepter et à accepter le changement du^aux opérations à venir. Il y est pour beaucoup dans mon évolution positive. (la perfection n'existe pas).

Pour ce qui concerne mes parents, ils n'ont jamais eu l'attitude de ceux qui ne voient rien. OUf! au contraire, ils m'ont encourager plutôt à faire face aux difficultées que je pourrai rencontrer. Une de mes soeur aussi a été là pour ça.
En tant que parents, je pense que c'est une des choses éssentielle qu'il faut éviter.(se voiler la face).

Ces cicatrices qui laissent des traces, des bléssures dans l'âme, il appartient éffectivement à chacun d'y travailler pour qu'elles ne
nous empoisonnent pas la vie.
Je peux dire, que je fait partir de ces personnes qui tendent à positiver et faire que la vie soit agréable. Youpi! Vive la vie!
Pas besoin d'un visage parfait pour ça.

truiss a écrit:

Je comprends votre discour à toutes les deux, Muushya et Fanny... Il faut du temps pour s'accepter.
Je me souviens avoir vu ici un jeune homme né avec une fente et qui était très très en colère. Il courrait de chirurgien en chirurgien pour trouver celui qui lui rendrait le visage parfait dont il rêvait, et il les haïssait tous de ne pas le lui donner... Je me souviens l'avoir remercié de montrer ce côté là aussi de l'histoire, il m'a appris qu'il ne fallait pas nier la difficulté de la fente. Tous les parents ici auront envie de répéter toute leur vie à leur enfant "tu es le plus beau, je ne vois rien du tout, tu es exactement comme les autres..." Mais certains enfants comme ce jeune homme pourront se sentir incompris, se demander pourquoi leurs parents prétendent ne rien voir alors qu'à l'école tout le monde voit leur cicatrice, leur nez applatit ou leur voix particulière... J'essaierai de le retenir pour ne pas tomber dans le piège : rester toujours juste, ne pas nier la différence, ni l'exagérer, essayer d'être à l'écoute et de ne pas forcément devancer les choses... pas facile!

Je pense que toute différence, c'est vrai, fait du mal et laisse des séquelles... mais c'est vrai que dans le cas d'une malformation c'est un peu particulier... c'est une chose avec laquelle vous êtes nés, une différence qui ne peut pas arriver à "tout le monde" contrairement au poids, aux lunettes, etc... Dans l'esprit collectif subsiste encore les séquelles du "bec de lièvre" et tout ce qui y est lié depuis longtemps.

Après, c'est l'histoire de chacun, il faut du temps pour "cicatriser" dans sa tête. Faire le deuil de son visage "parfait", je comprends bien ce que tu veux dire Fanny quand tu dis que maintenant qu'il n'y a plus d'opé, c'est déstabilisant, tu ne peux plus espérer que tout va changer. Voir un psy ce serait une bonne idée. Il n'est jamais trop tard, le tout c'est d'être prêt! Je ne crois pas que Muushya veuille dire que c'est bête de se plaindre, au contraire, elle dit juste qu'il est possible un jour de passer "au dessus", et que ça fait moins mal...

Muushya nous offre un bel exemple de résilience, ça me donne beaucoup d'espoir! Je trouve ça magnifique quand tu dis que tu as oublié la douleur des opé et la douleur des moqueries!

Comme tout le monde ici j'ai vécu ma propre différence, mes propres blessures et mes propres cicatrices. Certaines font plus mal que d'autres, se voient plus ou moins, et les plus douloureuses ne sont pas toujours celles qu'on croit. Je suis bien contente de ne plus être adolescente, c'est vraiment une période difficile, surtout quand on se "croit" différent...
l'important c'est de ne pas laisser le problème tout occulter, il faut parler parler parler, et à un professionnel c'est encore mieux!

voilà mon avis perso

Je m'incline humblement devant ces sages paroles