Baisse de regime

Bonjour,
je suis inscrite depuis un petit moment sur ce forum mais je n'ai pas encore beaucoup poste. Donc pour resumer, je suis maman d'une petite Cecile qui a 1 an maintenant, nee avec une fente labio-palatine gauche.

Cecile a ete operee de la levre en juin 2005 et du palais en janvier 2006. J'ai repris le travail a plein temps apres ma grossesse, mais j'ai pris beaucoup de conges pour etre aupres d'elle pour les operations, la convalescence. J'ai aussi fait toutes les visites a l'hopital, mais aussi chez la pediatre, et je l'ai gardee des qu'elle avait un peu de diarrhee ou un petit rhume. On a ete beaucoup ensemble jusqu'a il n'y a pas si longtemps. D'autant plus que mon mari etait en train de changer de travail, donc lui il n'avait pas grand chose en vacances....

Maintenant, et c'est tant mieux pour ma fille, on est dans une periode de creux en ce qui concerne les operations et les visites a l'hopital. Et en plus, je suis en train de changer de boulot, donc j'ai une longue periode de restreinte de conges qui m'attend.

Et tout ca fait que je panique depuis quelques temps. Je ne sais pas si c'est plus parce que je la vois moins et qu'on est moins souvent de longues journees ensemble, ou si c'est parce je ressens qu'elle a moins besoin de moi (au niveau sante je veux dire), mais ca ne va pas trop dans ma tete. J'aurais voulu savoir si quelqu'un parmi vous avait deja ressenti ca. C'est comme un genre de pression qui se relache et qui me laisse un peu perdue. Alors, pour compenser et essayer de me sentir utile, je fais plein de choses a la maison (menage, repassage, cuisine....) alors que je devrais me detendre un peu plus. Mon mari me dit sans arret que je devrais decompresser, mais c'est panique a bord des que je le fais.

Je sais que Cecile ressent mon angoisse, et qu'il faut que je fasse quelque chose pour que ca aille mieux. Mais je pense que d'en parler avec quelqu'un qui est deja passe par la, ca va m'aider.

En tout cas, merci beaucoup pour ce site, que je lis enormement, meme si je n'ecris pas beaucoup.

hé oui on reste la tête dans le guidon pendant un an parce qu'il faut s'occuper de tout et faire front à chaque nouveau problème qui à peine résolu en soulève un autre, et puis un jour le rythme redescend enfin ( on l'a tellement souhaité), mais bizarrement on ne va pas bien.

J'ai ressenti la même chose à la même période, et ma théorie ( je suis pas psy) est qu'on est tellement dans l'urgence pendant cet année à cent à l'heure, qu'on n'a pas le temps ni le loisir de se plaindre et on emmagasine une quantité phénoménale de stress et d'inquiétude, et un jour tout ça nous reviens en pleine face.
J'ai résisté, résisté à tout ça, en me disant : je vais pas craquer maintenant que j'ai passé le plus dur, et puis une soir j'ai craqué, pleuré comme jamais je me l'étais permise pendant plus de deux heures, comme une enfant.
Et le lendemain je me suis levée avec le sourire comme d'habitude, mais aussi avec ce même sourire dans ma tête et mon coeur, et une joie de vivre et de commencer cette journée que je n'avais pas ressenti depuis longtemps, sans toutes ces questions sur ce que me réservait l'avenir.La cocotte minute que je suis avait décompréssé.....
Et si c'est ton cas j'espère que ça t'aidera à ne pas trop résister, on est tellement mieux après.
Bon courage à toi

Bonjour Kozett et parmi nous. Ne reste pas toute seule à te morfondre, tu as lu beaucoup de messages sur ce forum eh bien maintenant tu peux nous poser toutes les questions qui t'aideront à vider ton sac et ça te fera du bien. .nous t'attendons de pied ferme.bisous à Cécile qui est très jolie

kozett, je suis d'accord avec chriss, on assume à fond ,
peu importe l'épreuve , car c'est souvent le mêm schéma.
La pression est si forte qu'il faut bien qu'elle retombe.
Je crois que toi, chris tu as craqué positivement: un crac et ça repart.
L'idéal quoi!
Je te suhaite la m^me chose kozett. mais en parler déjà, ça aide ,
comme le dis mamibleupapo(quel nom!! pas facile!) n'hésite pas, ici,
ya du monde pour écouter, pour échanger, bref pour tout !
@ très bientôt.

Tout à fait d'accord avec Chris qui a si bien exprimé ce que l'on ressent quand les principales opérations sont passées et qu'on peut enfin souffler! C'est le vrai sens du mot "dépression"... après la pression... t'en fais pas c'est normal, c'est dur ce que nous vivons

Bonjour, et merci pour vos reponses.
C'est vrai que tu as bien de la chance, Chris06, de n'avoir eu besoin que de 2 heures pour evacuer et aller bien ensuite. Ca m'est deja arrive de craquer et de pleurer, certes pas 2 heures durant, et de me sentir bien ensuite. Mais ca ne dure que quelques jours.

Je pense que finalement la derniere operation est encore proche et que c'est normal de ne pas avoir encore totalement decompresse. MAis en meme temps, je culpabilise parce que je me dis que ma puce ressens ma deprime et qu'elle doit en souffrir. Alors pour elle, je voudrais deja m'en etre sortie.

Enfin, deja, d'en avoir parle il y a 2 jours, ca m'a fait du bien. Et pour moi, d'avoir ose en parler, meme par ecrit, c'est deja un grand pas. Je suis plutot du genre a faire semblant d'aller bien devant les gens pour ne pas les embeter avec mes problemes. La j'ai ose parce que je sais que vous etes passe(e)s par la, et que vous me comprenez d'avantage.

Au fait, ca peut vous sembler fatigant de ne pas voir les accents, mais j'ecris avec un clavier qwerty, et comme au travail on ecrit en anglais, je n'ai pas l'habitude d'ecrire avec les accents.... DEsolee.

oui mais mon fils à 5 ans aujourd'hui alors j'ai du recul.

Je n'aurais surement pas tenu le même discours quand il avait 1 ou 2 ans. Je peux dire que je suis vraiment "bien" depuis 2ans parce que tout ce surplus d'émotions bonnes ou mauvaises, ça s'évacue pas en 2 heures, mais je pense qu'il faut passer par là pour espérer aller mieux.

On a le droit d'en avoir marre, on a le droit d'avoir envie de passer un week end en amoureux, on a le droit de pas avoir envie de préparer à diner ou de passer l'aspirateur, et ce droit il faut d'abord se le donner à soi-même, et quelque soit le jugement des autres avoir la conscience tranquille parce qu'on sait qu'on est de bons parents, et on sait que si on va bien, nos enfants s'épanouissent mieux.
Ca veut pas dire qu'on doit aller bien tout le temps, on passe par des phases de déprime, et a besoin de l'exprimer à ce moment là par que sinon la cocotte minute explose.

On entend tellement de gens nous dire qu'il ne pourra pas faire ci ou ça prononcer tel ou tel mot, mais un jour ça arrive sans qu'on s'y attende, et c'est un tel bohneur que je pense que les parents qui ne sont pas passés par là ne peuvent pas ressentir ça.
Alors oui il y a des moments difficiles et on n'en voit pas le bout mais je suis là pour dire qu'il y a aussi des moments merveilleux uniques, et qu'on en voit le bout, et en ressort avec un tel émerveillement de la vie que cette expérience nous rend meilleurs et plus conscients de chaque moments de bonheur.

salut Kozett,
je ne connais pas vraiment ces moments de relâchement car chez moi les problèmes médicaux arrivent depuis 8 ans à un rythme d'enfer...mais j'ai souvent pensé que si ça s'arrêtait j'aurais tout comme toi un moment de flottement....quand la relation à nos enfants commence avec toute cette prise en charge médicale ça biaise un peu notre quotidien avec eux...et une fois que l'on a finit de faire l'infirmière on doit se remettre dans notre rôle de mère...je caricature mais pour moi il y a un peu de cela.
Tant fait pas ça va passer et ta fille te donnera de nouvelles raison d'être auprès d'elle....et des raisons autres que médicales...
tout de bon
isa

C'est tout a fait ca theomama.
Depuis qu'elle est nee, on l'a beaucoup entouree, pour que l'hopital ne la perturbe pas trop, qu'elle ne souffre pas. Il faut dire que le premier sejour a l'hopital ne s'est pas bien passe du tout, alors on a tout fait pour que le suivant aille bien.

Mais depuis qu'il n'y a plus cette composante soin et hopital, j'ai l'impression de ne pas faire le maximum pour elle. Et je culpabilise. D'autant plus que je ne pourrai plus poser de conges pendant un petit moment et j'ai l'impression de lui faire passer trop de temps chez la nounou.

En tout cas, bon courage a toi, j'espere que tu auras un peu de repos bientot, et que vous en aurez bientot fini avec les problemes medicaux.

tu vois Kozett décidement rien n'est parfait ...moi je suis clouée à la maison depuis 5 ans pour apporter toute l'aide dont mes enfants ont besoin...et mon fils ne va pas toujours bien et je déprime et je culpabilise de m'énerver autant avec lui et de me sentir si impuissante à l'aider plus. Et parfois je pense que nous n'irions pas moins bien si nous passions moins de temps ensemble et si je pouvais avoir d'autres centres d'intérêt que mes petits lous...ce temps viendra...mais bon...
tu vois ce soir j'ai pas le moral...je suis fatiguée depuis l'opération de Chloé il y a un mois...ça fait huit ans que je tire tout ça et le moindre grain de sable dans la machine me fiche en bas. Et là j'ai bien du mal à m'occuper de mes enfants....
Je crois qu'élever nos enfants est une sacrée aventure...et que sans cesse nous sommes entrain de nous demander si ce que nous fesons est adéquat...mais ne pas se poser ces questions est à mon avis encore plus inquétant....
Bref c'est pas facile d'être parent et quand on part dans les complications médicales c'est encore pire...
j'éspère que ma déprime ne t'aura pas déteind dessus...à tout bientôt
isa

Bonjour theomama,
tu as eu raison d'ecrire ce que tu ressentais, ca me permet de mettre de l'ordre dans ma tete et voir qu'arreter de travailler a aussi des cotes difficiles. En fait, ces derniers temps je n'arrete pas de dire a mon mari que je devrais peut etre arreter de travailler, que c'est le mieux pour Cecile, qu'elle n'est pas bien 10h par jour chez la nounou.... Et forcement ca lui fait un peu peur parce qu'on a commence un credit pour l'appartement l'annee derniere. Et puis il a vu que je n'allais pas forcement toujours tres bien quand j'etais "femme au foyer" (juste pendant 3 mois, c'est pour ca que j'ai mis les guillemets). Alors il essaie de me raisonner (le pauvre, en ce moment il a du boulot).

Quand tu parles des autres centres d'interet que tu pourrais avoir, ca me rappelle la premiere fois qu'on s'est autorises a aller au cinema apres la naissance de Cecile. Mes parents etaient descendus en vacances et nous ont litteralement chasses de chez nous pour qu'on se detende une soiree. Et bien on n'a rien suivi du film. On se demandait si ma mere allait reussir a faire manger Cecile suffisamment, si elle allait reussir a lui donner le bain, si tout allait bien se passer. Pas vraiment une detente, quoi.

Et meme maintenant que j'ai repris le travail, j'ai recommence la chorale et le chant comme avant la naissance de ma fille, et bien, je culpabilise quand je vais a une repetition ou a un concert un soir, que je ne vais pas la voir de la soiree, et que je laisse le papa faire tout le travail.... Grrr, pas facile de se dire qu'ils n'ont pas en permanence besoin de nous. Mais je sais qu'il faut que je fasse l'effort, parce que ca ne sera pas bon pour elle et son developpement si je ne le fais pas (et crois moi, je sais de quoi je parle )

Bon courage

Je crois qu'il faut surtout le faire comme tu le sens, car c'est là que tu seras le mieux et ta fille avec...bien sûre il y a les contraintes de l'exsistence et on a pas toujours le choix...
Cela dit ma mère est venue garder les gamins ce week-end et on a pu décamper avec mon mari....ça nous a fait du bien et je le ferais plus régulièrement si je le pouvais...mais ma mère nous aide déjà beaucoup et je n'ai pas envie de la charger plus...
Ma fille commence une école spécialisée l'année prochaine et elle sera prise en charge de 9h00 à 16h00 et je me réjouis de pouvoir m'en séparer un peu plus...
Bref je vise une pause syndicale pour la mère au foyer....et quand je me mettrai à trop m'ennuyer je verrai pour reprendre du boulot!
tout de bon pour tes réflexions et prends soin de toi!
isa

J'ai l'impression que tu es dans la même catégorie que moi, celle des femmes qui ne doivent surtout pas rester au foyer, sous peine de péter les plombs et d'en faire pâtir toute la famille.
J'ai la chance d'avoir beaucoup de congés (vacances scolaires), mais paradoxalement, j'appréhende un peu les grandes vacances, car je n'ai pas de famille à proximité et la tata de Kelig sera en vacances elle aussi. J'adore mon fils, mais j'ai aussi un grand besoin d'indépendance et de temps pour moi et je sais que si je ne l'ai pas et bien je suis détestable. C'est une question d'équilibre.
De toutes façons, on a toujours l'impression de mal faire et on n'est jamais vraiment satisfait de son sort.
C'est important que ta fille prenne de l'autonomie, surtout après tout le temps que vous avez passé ensemble, çà ne remet absolument pas en cause ton amour pour elle. Le tout est de profiter pleinement des moments que vous avez ensemble (au panier le ménage et le repassage)
Bises
Herveline (maman de Kelig)

Isa, si ta maman lisait ton message elle te dirait "pourquoi tu me le demandes pas, tu sais bien que je le ferai avec plaisir" foi de mamie!!!!!!!!!même si elle en fait beaucoup ...............nous les mamies, on ne demande que ça!!!
allez bisous

oui ma mère est se montre souvent présente....mais elle travaille encore et j'ai aussi une soeur qui a deux filles et qui a aussi besoin de ma mère de temps en temps...de plus la grand-mère a aussi ses petits problèmes de santé.... alors j'essaie de ménager tout le monde en plus de moi.
Ma mère elle est toujours partante pour en faire plus mais après elle se voit plus les mains ....c'est pour ça que j'ai touijours chercher d'autres ressources pour me soulager....
isa