Je ressors ce post parce que c'est un sujet qui m'interpelle...
Mon ami n'a jamais vu de psy, et je crois pourtant qu'il en aurait eu bien besoin !!
Il a toujours caché à sa mère les douleurs et moqueries qu'il a subies, et elle n'a pas compris, pas vu qu'il souffrait. Je crois qu'il culpabilisait de lui faire subir toutes ses opérations, d'être "comme ça"...
Je l'ai connu, il avait 18 ans, et il se détestait, détestait les autres, pensait au suicide... sa mère disait que c'était du cinéma, qu'il faisait du chantage, car petit, il lui faisait déjà du cinéma, disait-elle, que ça avait marché quand il était petit, mais que maintenant c'était fini...
Pourtant, aujourd'hui, il ne s'aime toujours pas, il manque d'une totale confiance en lui, il stresse à l'idée de s'exposer à l'oral lors des cours, à l'idée de chercher un boulot pour l'été, à l'idée de conduire !
Résultat, il ne conduit jamais, il ne cherche pas de boulot pour l'été à moins de le harceler pendant des mois, jusqu'à ce qu'il ait fini l'année scolaire et qu'il se décide...
Il fait des cauchemars quasiment toutes les nuits, il grinçait même des dents avant...
Je crois même qu'il est "psycho-rigide" : il ne supporte pas l'échec, préfère sécher qu'affronter un examen pour lequel il ne se sent pas prêt... est super exigent, il faut que tout soit parfait dans la maison...
Il a fait un test il y a peu à la BU : il ne s'aime pas, a un manque total de confiance en lui...
J'espère qu'il passera au-dessus de tout ça, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il aurait guéri plus vite avec un psy.
Je lui en avais parlé, il refusait, il ne voulait rien avouer à sa mère...
A leur époque, il n'y avait pas le net, et ses parents sont restés isolés, n'ont jamais eu de contact avec d'autres parents... je crois que la honte et la culpabilité ont du être importants...
Bon, je sais qu'on est sur la bonne voie quand même, j'ai vu ses progrès en 4 ans, et puis maintenant, il regarde les émissions sur les hopitaux, avant il ne pouvait pas, et nous parlons plus facilement de sa malformation : même si c'est toujours en mal : il me parle de ce qu'il ne peut pas faire à cause d'elle (siffler), qu'il est plus ennuyé que les autres quand il est enrhumé...
Mais le positif : il sait qu'il ne s'aime pas et veut changer ça : il veut prendre un peu de poids pour s'accepter physiquement, etc.
Par contre, coté confiance en lui, on en est encore loin
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas négliger les douleurs psychologiques de vos ptits bouts, qui ne vous diront peut-être pas tout...