Bonjour à tous,
Je vais vous apporter quelques témoignages personnels sur la vie d'un enfant qui a bien grandi et qui a maintenant 33 ans... C'est à dire moi...
Comme précédemment, je me suis inscrite sur ce site pour apporter mon témoignage, sans doute parce qu'avec mon ami nous envisageons fortement de naissance à notre premier enfant... bien entendu j'ai quelques craintes que cela "recommence". Mais cela sera le sujet d'un autre message.
Dans les années 70, les techniques n'étaient si évoluées que maintenant. A ma naissance, deux mois en avance, mes parents ont découvert un bébé avec une fente labio-palatine unilatérale. La première question que les chirugiens ont pausé à mes parents a été: "Avez-vous une bonne mutuelle?"... Ma maman a à peine eu le temps de me voir, que j'étais déjà en couveus, direction le service de maxillo-faciale du Pr Stricker. Je dois dire que sans lui et son équipe, et surtout sans le courga et la force de mes parents, je ne serai pas ce que je suis maintenant.
Jusquà' présent j'ai subiplus d'une vingtaine d'opérations, tout confondu (machoire, levre, palais, oreille...).
La première opération, le fermetrue de la lèvre, reste la plus cruciale. Pour moi, il y a eu une petite complication... La curiosité de certains parents à l'époque, les a emmenés à venir les "fameux bébés opérés... j'ai attrapé un petit rhume, jh'ai éternué et les fils sont partis. Ma jolie cicatrice s'est réouverte... Maintenant elle est un peu plus visible, enfin pour moi. Moi je la vois toujours, mais pour les autres elle reste quasi-invisible...
Mes parents ont eu la merveilleuse idée de dire à notre entourage et à toute personne me voyant pour la première: "Souriez lui, ne faites comme si de rien n'était, elle ne sait pas ce qu'elle a." Les gens m'ont souri, et moi aussi... Ces premiers sourires sont la première étape de reconstruction (mentale) de l'enfant, mais aussi des parents.
Enfant, comme adulte, j'avais plein d'énergie... Entre les opérations, qui se déroulaient pendant les vacances scolaires, le sport (athlétisme, piscine, basket), l'école où j'ai adoré apprendre, le scootisme, les amis, les rendez-vous chez les docteurs (orthodontiste, ORL,...) j'avais un esprit de réussite dans les études, le sport...
Cette volonté, ou peut-être cette revanche sur la vie, je l'ai mise à fond dans les activités et mes études. J'ai fait une formation scientifique, j'ai passé un bac C, j'ai fait des études supérieures en Sciences, j'ai soutenue une thèse de doctorat, je suis partie 3 ans au Canada travailler dans une université et j'ai obtenu un poste d'enseignant-chercheur dans une université en France...
Voila en quelques mots mon parcours... J'espère que cela redonnera espoir à qulques parents. Car je sais que pour l'enfant qui subira des opérations, qui entendra certaines réflexions très déplaisantes d'enfants, comme d'aldute, l'enfance et l'adolescence seront des périodes critiques. Pour les parents, il est extrémement dur de donner naissance à un enfant avec une FLP sans se poser l'éternelle question: "Pourquoi?" Cette question vous vous la poserait et votre enfant aussi.
Ma maman n'a jamais voulu que je m'apitoie sur mon sort, c'est-à-dire qu'elle ne voulait pas que la FLP soit une excuse pour moi, et surtout pas pour les autres...
Parents, soyez forts!!! et vos enfants prendront votre exemple.
Si vous avez d'autres questions, n'hésitez surtout pas... je vous répondrai avec mon coeur et mon expérience.
Hexane_17
- dodo a écrit:
- salut et bienvenue
merci d'apporter un témoignage aussi positif (ça fait toujours du bien)
tu peux nous en dire un peu plus sur ton parcours ? merci
à bientôt